Nombreux sont les détracteurs des tests d’intelligence, davantage quand ils permettent de calculer le QI.

Pour comprendre l’utilité de ces tests et ce qu’ils signifient, il est important de connaître le contexte historique dans lequel ils ont été créés.

Ces tests ne mesurent pas l’intelligence puisque l’on ne sait pas véritablement la définir mais réfèrent à une conception de l’intelligence, ce qui n’est pas la même chose. Aujourd’hui, on préfère dire que ces tests mesurent des aptitudes cognitives.

L’utilité de ces tests est bien réelle. Ils permettent par exemple de prédire la réussite scolaire (adaptation), de mieux comprendre ce qui peut être l’origine des difficultés d’apprentissage ou encore estimer une dégradation de performances intellectuelles chez les personnes âgées. Ces tests ne sont bien évidemment pas adaptés à tous les contextes.

La notion de QI est un indice statistique qui permet de situer les performances d’un individu par rapport à une population de référence. Il n’a donc pas d’intérêt s’il n’est pas accompagné d’une interprétation et d’une explication.

Généralement, l’attention n’est pas portée principalement sur cet indice statistique mais sur les différents résultats aux différentes épreuves qui constituent un point de départ à une analyse plus attentive.

Historique du QI

Le premier test d’intelligence a été crée par un français, Alfred binet, en 1905. Il a vu le jour dans un contexte bien particulier puisque il était chargé, par l’éducation nationale de l’époque, de construire un outil permettant de dépister les arriérés mentaux.

Il construit alors une série d’épreuves variées dont chacune était caractéristique d’un âge (connaissances générales, mémorisation, calcul, vocabulaire…). Ce test permettait de repérer un retard de l’enfant en calculant un âge mental.
Ce test a fait l’objet de nombreuses améliorations par la suite.
Le terme de QI (quotient intellectuel) a été introduit un peu plus tard par un psychologue américain, Lewis Terman en 1916, lors de la révision de ce test.

Le QI est une mesure empirique de l’intelligence en terme d’âge mental, il correspond au rapport de l’âge mental sur l’âge réel multiplié par 100.
Cette formule permet de relativiser le retard selon les âges : un retard de 2 ans pour un enfant de 4 ans n’a pas la même signification qu’un retard de 2 ans pour un enfant de 14 ans. Dans le premier cas, le QI est de 50 et dans le deuxième de 85.
D’autres améliorations ont été entreprises plus tard par un autre psychologue (Wechsler) ; elles ont permis notamment de calculer un QI qui est standard.

En effet, le test permet de calculer un QI dont la moyenne est de 100 quelque soit l’âge ; cela signifie qu’un individu qui obtient un QI de 100 réussit les épreuves que la grande majorité (moyenne) des individus de son âge réussissent, il y a donc une « intelligence » dite « normale » correspondant à la moyenne de la population de référence.